1 - Pourquoi un 3 rangs bisonore ? explications.
2 - Quel modèle bisonore choisir ? faire un choix.
3 - Le clavier gauche ?
4 - Le système unisonore ? autrement dit le chromatique.

Pourquoi un 3 rangs bisonore ?

Un rappel pour les accordéons diato une rangée =
une seule gamme diatonique mais tout ce qui en découle des 7 modes possibles :

Appelé mélodéon, il
à une seule rangée (semblable à notre sol/do), il est encore très utilisé au Québec et en Louisiane (musqie cajun) .
les répertoires joués sont adaptés aux techniques du tiré-poussé, mais croyez moi c'est pas aussi facile que cela en à l'air .


L'accordéon dit "diatonique"
que nous connaisont maintenant
avec 2 rangs et 21 touches se trouve vite limité lorsque l'on veut s'écarter des mélodies avec des altérations, lorsque l'usage de certaines notes comme sol# ,sib ... demandent une trop grande dextérité et troublent l'usage de la main gauche pour l'accompagnement.
De même le manque de certains accords/basses devient gênant surtout pour faire de l'accompagement main gauche et main droite.
Nous avons vu que avec un 2 rangs 21 touches 8 basses, les tonalités utilisées fréquement sont : Sol, Do, Lam et lorsque l'on veut jouer dans d'autres tonalité il faut changer d'accordéon.
Un autre constat : en Lam lorsque l'on développe la gamme en tirant, en arrivant au sol, seule solution aller chercher le sol en poussant qui peut être à deux endroits ...
La tonalité de Mim commence à demander beaucoup de tiré poussé main droite rendant l'accompagnement main gauche plus difficile, côté main gauche l'accord de Sim manque cruellement.
Les tonalités de Rém et Fa deviennent galère avec l'usage de la note Sib et le manque d'accord Sib main gauche.
....
Avoir plusieurs accordéons de tonalité différentes, c'est la solution qu'adoptent beaucoup de musiiens de diato

Fonction du genre de musique que l'on joue, il y a des modèles 2 rangs qui ont été adaptés comme le modèle Irlandais :
Le second rang est accordé 1/2 ton plus haut ou plus bas fournissant ainsi tous les demi-tons.
Ce qui en fait un instrument chromatique avec les caractéristiques d'un instrument bisonore (faussement appelé diatonique).
En Irlande, le plus répendu est avec une rangée en Si et l'autre en Do de façon à avoir tous les demi tons.
cette disposition Si/Do nécessite un nouvel apprentissage pour jouer en Ré, Sol ...
De plus en plus de ditonicien irlandais utilisent ce sysème Si/do dont le tiré-poussé correspondrait bien mieux au jeux de l'archer du violon .
Pour ceux qui jouent déjà sur un sol/do, il faut tout réapprendre les tiré-poussé (infernal).

L'autres disposition : une rangée en Ré et l'autre en Do# (modèle intial) est encore pas mal utilisé en Irlandais.
Le doigté tiré poussé sur la rangée de Ré est identique au doigté de notre sol/do sur l'une de ses rangées. Ca tombe bien car une grande partie du répertoire irlandais est en Ré, pour les airs en Sol autre grande partie du répertoire, il faut s'habituer au nouveau tiré poussé et aller chercher le Do sur l'autre rangée. Pour les apogiatures c'est faile à en trouver avec cette deuxième rangée ...


En pays Basque, Catalan et Espagne, une autre variante du viennois le Diatonique "Trikitixa" est encore très utilisé.
Il comporte deux boutons de plus à la main droite qui fournissent des altérations supplémentaires.
Les accords identiques au viennois sont tous unisonores ce qui nécessite l'ajout de 4 boutons pour avoir 12 boutons=6 basse/accord
L'accompagnement est beaucoup plus aisé sur ce modèle que sur notre petit diato.


D'autres modèles en et hors Europe ont étés développés pour les musiques traditionelles des pays concernés mais ne conservant pas le principe du mélodéon une rangée. (suisse, italien, russe ...)
Puis très récement il a été créé un accordéon à quarts de tons pour pouvoir s'adapter aux musiques orientales.
Sur ces accordéons spécifiques mais très bien adaptés au style de musique il est par contre moins facile d'aborder d'autres styles, mais souvent l'instrumentiste arrive à faire des prouesses, tout cela pour dire qu'il n'y a de vrai solution, il y a des tas de solutions qui au final font une très grande richesse musicale.


Le chemin vers le diato 3 rangs
Certains accordéons avec deux touches supplémentaires ne sont que des renvois mécanique des notes altérées placées en haut de clavier,
c'est la solution la moins chère que l'on peut trouver.


Alors à la demande des anciens folkeux, les luthiers nous fabriquent des modèles 23 touches (2 touches de plus main droite) qui sont les notes du haut de clavier Sib Sol# Do# et Mib, rendant les déplacements de doigts plus confortables. Mais les autres inconvénients cités ci-dessus restent.

Parallélement à ces évolutions il y été développé des modèles 3 rangs toujours de gamme diatonique sur chacune des 3 rangées.
- Modèles sol/do/fa et la/ré/sol : utilisés surtout dans les pays du sud, et sur le continent nord américain (la/ré/sol au Québec, sol/do/fa au Mexique).
Il a l'avantage de permettre de transposer facilement les morceaux en sol / do vers do / fa, cependant il manque les notes do#, mi et sol#.
-Modèle sol/do/si : avec un intervalle d'un demi ton entre la deuxième et troisième rangée qui permet ainsi de bénéficier de tous les chromatismes.
c'est le modèle adopté par le celebre accordéoniste Emile Vacher créateur du sytle musette mais avec un clavier MIXTE à gauche
.
Autour de 1900
c'est l'accordéon chromatique que prendra le dessus, mais le "diato" continera son chemin dans le monde des folkeux, folkloristes ... dans beaucoup de pays du monde ou le petit accordéon a déjà trouvé sa place et s'est adapté aux musiques du monde.

Avec le renouveau du folk des années 60-70-80 , on arrive aux 3 rangs actuels :

Alors on place les altérérations manquantes sur la troisième rangée avec 3 à 7 boutons,
dans ce cas les deux touches du haut de clavier des 2 premières rangées reprennent leur logique pour étendre la tessiture.
Voici un exemple parmi x solutions.

Dans toutes ces combinaisons, on retrouvera l'intérêt de placer un sol en tiré et/ou un la en poussé .

Très souvent le clavier gauche s'enrichie des accords supplémentaires : Sim , Sib, Mib pour les claviers à 12 basses/accords.
C'est un bon compromis pour la plupart des musiciens de musiques trad et folk car cela permet d'avoir un accordéon "plus" sans trop pénaliser sa taille et son poids.

Dans tous ces modèles, les doigtés restent les mêmes que sur le modèle de base le 2915,
l'organisation de base des touchent restent le même, chaque rangée est le support d'une gamme diatonique.
C'est toujours un instrument diatonique, "bi sonore", à deux ou trois tonalités. Chaque rang correspond à un mélodéon un rang standard tel qu’étudié précédemment.


Chez nos voisins, il s'est fait des systèmes bien spécifiques comme le Schwyzerörgeli en Suisse :
Ce fut probablement Johann Samuel Herrmann qui, en 1836, fabriqua le premier petit accordéon schwyzois.
Cet instrument fut bientôt connu sous le nom de langnauerli
Le Schwytzois est à mi-chemin entre l’accordéon chromatique et diatonique, le clavier des basses est chromatique


Dans notre milieu folk, l'évolution continuant et les folkeux se multipliants, les modèles bi sonores à 3 rangs se développent, on trouve maintenant plusieurs écoles (ou systèmes différents) :


Quel système 3 rangs bisonore choisir aujourd'hui ?

- Le système 2 rangs étendu à 3 rangs : exemple Un rang en FA, un rang en DO, un rang en Sol
- Le système Serge Desaunay : propose un sol / do standard + la troisième rangée suivante : « ré#, mi , fa# (ou la), sol, la , si , do# ».
- Le système Christian Oller : modèle reprenant le système de basses unisonores, inventé par Alain Abbot; système réadapté pour l'accordéon diatonique. Les basses « main gauche » ne sont donc pas des accords constitués, mais des notes indépendantes que l'on peut utiliser librement (contrechant, accord, etc…).
- Le système Marc Perrone : modèle dérivé d'un sol / do / fa. Sur la 2e rangée, les sol (qui font double emploi avec la 1re rangée) sont remplacés par des sol#. Sur la 3e rangée, les do (qui font double emploi avec la 2e rangée) sont remplacés par des do#, et les mi, par des mi .
- Le système Jean-Michel Corgeron : propose un sol / do standard + la troisième rangée suivante : sol, sol#, sib, do# et en poussé mi , sol#, sib.
- Le système Bruno Letron très proche de celui de Corgeron.
- Le système Jean-Pierre Leray : modèle basé sur le système Corgeron qui permet d'avoir une logique avec 18 basses et le système original.
- Le système François Heim : modèle 1 basé sur le système Corgeron qui permet d'avoir une logique avec 18 basses et le système original.
- Le système Pignol-Milleret : modèle résultant d'une nécessité d'avoir une logique complète et facilement mémorisable pour bénéficier de toutes les notes (y compris les # et b) en tiré et quasiment toutes en poussé. Ceci afin de pouvoir jouer dans toutes les tonalités et donc pouvoir accompagner d'autres instruments très facilement. Ce système permet aussi de rajouter des couleurs particulières à la musique trad. En effet, il est très simple d'enrichir les accords de base que l'on retrouve dans tous les morceaux de trad (ajout de 9e, sixte, 11, 13, 5 , 5#) sans avoir à se soucier si les notes sont disponibles dans le sens de soufflet dans lequel on se trouve.
En outre, pour le travail des gammes et l'improvisation un autre horizon s'ouvre que celui proposé par les accordéons plus courants.

Puis d'autres configuration plutôt en marge font apparition :
- Les système Malo Morvan Ctrl-Alt-Suppr, Pythagoras et Alt-F4
- Le clavier d'Erwan Tangui avec adaptation de la rangée de Do
- La configuration Jean-Claude Bélanger (voir ci dessous)
etc etc

Dans ces évolutions on a oublié le modèle du plus illustre Diatoniste Emile Vacher qui avait un 3 rangs sol/do/si , qui posséde tous les chromatismes , Pourquoi avons nous cherché à faire autre chose ?


Pour les modèles bisonores, clavier main droite, quelle école suivre ?

Le système 2 rangs étendu à 3 rangs : exemple Un rang en FA, un rang en DO, un rang en Sol
Très utilisé par au Portugal, au Québec ...
Comme il faut cinq touches d’altération, Sol#est ajouté, une octave seulement, au début du rang en DO.
Do#et Ré# sont ajoutée pour deux octaves au début des rangs en FA et en SOL
Bien qu’il permette un peu de chromatisme, l’instrument n’est pas conçu à cette fin.
Révision possible du clavier trois rangs

Les trois tonalités sont inversées pour rejoindre le standard chromatique «Italien».
La gamme en SOL est reculée d’un bouton et celle en FA avancée d’un bouton.
Les notes chromatiques supplémentaires devraient être ajoutées de cette façon:
- Fa#-Sol#, au début du rang en DO.;
- Ré#-Do#graves, au début du rang en FA au lieu de Fa-Sib.
- Do#-Ré#aigus, à la fin du rang en SOL au lieu de Sol-Do.


Aujourd'hui, les systèmes les plus utilisés sont répartis dans deux catégories :

1 - Les Rangées de do et de sol restent standard
2 - La Rangée de do est modifiée pour les notes la et sol
(qui sont en doublon avec la et sol de la rangée de sol)

Première catégorie : ON NE CHANGE PAS la rangée de DO

Système Leray :
un des pionniers

-Avantages :
Lorsqu'on sait jouer sur un deux rangs il n'y pas d'apprentissage à faire . Les deux premières rangées sont inchangées (sauf en bas), ce que je sait faire sur un 2 rangs je le fais aussi sur ce 3 rangs.
Avec Sol en tiré et La en poussé sur troisième rang : il est plus aisé de développer certaines gammes comme les gammes de Do en tirant, gamme Lam en tirant , gamme de Ré en tirant ... .
-Inconvénients : liés au tiré-poussé, le chromatisme est total mais difficile à éxécuter Mib n'étant qu'en poussant il et Do# Fa Fa# toujours en tirant


Système Heim
version 1 : Comme pour Leray, Heim propose un sol / do standard + la troisième rangée pour altérations plus le LA en poussé et le Sol en tiré . La différence Leray/Heim est un décalage du sol tiré (donc des autres notes), rendat certains doigtés plus faciles.

( il ya deux versions de clavier Heim)
-Avantage :
Sol en tiré et La en poussé sur troisième rang
Lorsqu'on sait jouer sur un deux rangs il n'y pas d'apprentissage à faire
-Inconvénients : liés au tiré-poussé, le chromatisme est total mais difficile à éxécuter
Mib n'étant qu'en poussant et Do# Fa Fa# toujours en tirant



Système Corgeron :
Corgeron propose un "sol / do standard" + troisième rangée avec en tiré : sol, sol#, sib, do# et en poussé mib, sol#, sib.

-Avantages :
Lorsqu'on sait jouer sur un deux rangs il n'y pas d'apprentissage à faire
Les notes Sol# et Sib accéssiblent dans les deux sens facilitent le doigté pour certaines gammes et l'accompagnement (moins de coups de soufflet).

-Inconvénients :
Do# Fa La Fa# La toujours en tirant , et Mib uniquement en poussant

Pour argumenter ce choix que j'ai fait pour ne pas tout réapprendre, je reprends la réflexion initiale de Jm Corgeron :
- Sol en tiré : pour obtenir les gammes diatoniques de DO et de SOL en tiré, 7ième des accords de Lam et LA (accord tiré MG).
- Mib en poussé : fondamentale de I 'accord de Mlb (accord poussé MG), tierce de l'accord de Dom (accord poussé MG) et sensible de la gamme de Min (accord poussé MG).
- Sib en poussé : tierce de l'accord de Solm (accord poussé et tiré M/G), accord très utile pour reprendre de l'air quand on joue en Rem, quinte de I 'accord de MIb (accord poussé MG) et 7ième de l'accord de DO (accord poussé MG).
- Sib en tiré : fondamentale de l'accord de Sib (accord tiré MG), tierce de l'accord de Solm (accord poussé et tiré MG) et sensible de la gamme de Sim (accord tiré MG).
- Sol# en poussé : fondamentale de l'accord de SOL#. (accord poussé MG) et tierce de l'accord de MI (accord poussé MG).
- Sol# en tiré : sensible de la gamme de Lam (accord tiré MG), gamme mineure principale sur un SOL/DO.
- Do# en tiré : tierce de I' accord de LA (accord tiré MG) et sensible de la gamme de Rem (accord tiré MG)
Preference est donnée sur la priorité de Sib en poussé plutôt qu'au La, car le La ne fait partie d'aucun accord de base MG en poussé
En effet la note la est fondamentale des accords de LAm et LA, tierce de l'accord de FA, quinte des accords de Rem et RE ainsi que 7ième des accords de sim et si qui sont tous des accords en tiré à la MG


Ecole Bruno Letron
:
qui fait tout de même quelques adeptes

3ème rangs équivalent au clavier de Corgeron, mais en 3ieme rangs legères différences sur la dispositions des notes.

POUR CES QUATRE ECOLES LERAY HEIM v1 ET CORGERON & LETRON :
- Lorsqu'on sait jouer sur un deux rangs il n'y pas d'apprentissage main droite à faire .
- Avec le sol tiré sur la troisième rangée, il est plus aisé de développer certaines gammes comme Do en tirant, Lam en tirant , Ré en tirant ...
- L'accompagnement main gauche est plus facile et fluide que sur un deux rangs classique.
- Liés au tiré-poussé, le chromatisme est total mais difficile à éxécuter dans certaines tonalités au détriment de l'accompagnement main gauche. Exemple le Mib n'étant qu'en poussant il est difficile de jouer gauche et droite en Mib/Sib.

Deuxième catégorie : ON CHANGE la rangée de DO.

SystèmePignol-Milleret :
Rangée de DO le sol poussé par un la et le la tiré par un sol#
Il est actuellemnt très utilisé par de plus en plus de folkeux.
On se rapproche du chromatique, on s'ouvre à d'autre genres de musique
:


-Avantages :
Logique complète pour bénéficier de toutes les notes (12 1/2 tons) en tiré (donc tous les accords à droite)
Cela permet de jouer dans (en théorie) dans toutes les tonalités et de pouvoir accompagner d'autres instruments très facilement. Le diato devient un instrument ouvert à d'autres répertoires : jazz, balkans ... musette ...
Il faudra veiller à avoir un système de basses/accords adapté pour suivre cette nouvelle logique main droite (tout en tiré).
Le sol# en deuxième rangée, souvent utilisé dans les gammes mineures harmoniques est un confort.
C'est le seul clavier avec fa, et mib dans les deux sens, ce qui est bien confortable.

-Inconvénients : .
pour la "rangée de Do" le Sol est remplacé par La et le Sol par un Sol# . Par contre sol# n'est que en tiré
Lorsqu'on sait jouer sur un deux rangs (et pire sur un autre 3 rangs) il y a tout l'apprentissage à refaire, douloureux selon certains qui ont eut le courage de le faire.

Système Heim version 2 :
un peu différente de la version Milleret, rangée de DO Remplacer le sol poussé par un la le la tiré par un sol

-La troisième rangée
est encore différente , le sol# y est présent dans les deux sens, pas de fa# poussé
- Avantage :
Chromastime complet en tirant
-Inconvénients : la rangée de Do est modifiée

MILLERET et HEIM surtout la v2, sont de bons compromis pour aborder des répertoires comme les musiques des Balkans, le jazz ... foro ...


Pour terminer d'autres tendances :

La configuration Jean-Claude Bélanger (Illustre Québécois)
qui a l'idée de privilégir l'ordre d'un Fa-Do-Sol en sacrifiant l'habitude diatonique , perdue de toute façon et va permettre de passer d'un diato à un chromatique Italien sans problème.
Le clavier bien raisonné polymodal.
les trois rangs sont ordonnés l’un avec l’autre.
Encore une fois la disposition B (la note grave en tirant) est plus avantageuse
Elle offre une meilleure répartition dans le registre disponible.
Elle maintient l'alternance de deux notes en tiré-poussé.
Le registre demeure presque le même car on recupère au début des rangs l'espace perdu par la note ajoutée

Le DIATO-PEYREMORTE , d'inspiration JC Bélanger : toujours un clavier bisonore
Cette configuration inédite permet de disposer :
- des gammes diatoniques de base et ses relatives mineures en jouant en poussé / tiré, seul le Fa est en tiré seulement
- de la game chromatique présentée comme suit en zig-zag logique sur les 3 rangs


Avantages de cette disposition :
- Possibilités de jeu d'un accordéon bi sonore dit "diatonique" tout en maintenant un instrument petit et léger,
- Permet la disposition crescendo logique sans décalage et du coup conserve le même doigté dans les graves ou les aigus,
- Autorise la symétrie dans l'emboîtement des accords en tiré mais aussi en poussé


Inconvénient :
- proche du diato standard, mais l'apprentissage est à refaire ... beaucoup plus que la disposition Pignol-Milleret.
- très proche du chromatique, sans en être un. (voir ci sessous)


LES CLAVIERS MAIN GAUCHE


La logique 8 B/a du 2 rangs ne change pas, pour les 12 et 18 basses :
les 4 supplémentaires Mib, Sib, Si et Sol# sont généralisés sur les 12 et 18 B/a ( à vous de choisir si celles ci seront dessus ou dessus par rapport aux 8 B/a)

Pour les 18 basses les B/a supplémentaires doivent correspondre à votre demande, pour Milleret et bien d'autres les 6 autres boutons ne proposent que des basses de façon à couvrir les 12 demis tons dans les deux sens (voir la proposition Milleret).

 

Trikitixa

LE "trikitixa" à 12 boutons

Unee autre altérnative est d'opter pour un système unisonore Basse/Accords.

Darwin
Actuellement le système Darwin de Sérafini propose à gauche 24 boutons produisant des Basses/accords Unisonores

12 demi tons = 12 basses et dessous 12 accords = 24 boutons

Le Sytème MIXTE : pourquoi pas opter pour un clavier gauche unisonore ou un BS Stradella (comme sur le chromatique) , sytème adopté il y a déjà plus de 100 ans par le celébre accordéoniste Emile Vacher et relayé maintenant par Daniel Dénecheau


Le système unisonore , les claviers chromatiques et claviers uniformes


L'accordéon chromatique :


Ce qui change par rapport aux accordéons diatoniques :

1° Présentation d'un nouveau clavier "main droite", à trois rangées (jusqu'à 4 ou 5 ) qui se répartissent les 12 sons chromatiques sur 4x3=12 boutons. (Le clavier actuel.)
2° UNISONORE : suppression du "tirez-poussez" sur les deux claviers, mais plus de boutons et donc plus lourd (mais plus logique).
3° Pour la plupart des chromatiques, le clavier "main gauche" donne des accords parfaits majeurs, parfaits mineurs, des accords de septième de dominante, avec seulement 12 sons chromatiques de base.
4° L'objectif d'un clavier uniforme est de ne pas prévilégier une tonalité en particulier mais de favoriser la transposition automatique, simplifiant d'autant l'apprentissage et la pratique de l'instrument.
Plusieurs réformes ont été proposées dont les plus remarquables sont le clavier d'accordéon chromatique de Paolo Soprani et le clavier uniforme attribué à Janko.

1900 semble être une date particulièrement importante pour l'histoire de l'accordéon dans le monde.
Date charnière marquant à la fois l'aboutissement des longues recherches pour faire de l'accordéon-jouet un instrument de musique; point de départ d'une autre grande période où l'accordéon va tenter de confirmer ses qualités musicales.
La lutte ne sera pas facile. Elle dure encore.
Les réticences, souvent justifiées, émises par des personnalités compétentes, ne seront pas toujours comprises des passionnés de l'accordéon, ce qui créera des divergences quand ce dernier prétendra atteindre les salles de concert.
En attendant, en ce début du xxe siècle, l'accordéon est partout.
Il est devenu l'instrument régional dont on ne peut plus se passer, et souvent quasiment l'instrument national.

Quels que soient les ennuis causés par des dénominations plus ou moins adéquates, l'accordéon "chromatique" de Soprani bouleverse les traditions.
Si le clavier de la main gauche est une version considérablement améliorée des recherches antérieures, présentées déjà à l'Exposition universelle de 1889, celui de la main droite est une innovation remarquable.

Le modèle de clavier main droite qui s'impose en France est disposé comme la figure ci dessus.

La conception de ce clavier permet de transposer un texte musical sans modifier les doigtés suivant le nombre de rangées.


Avec un quatrième rangée qui mécaniquement reproduit les notes de la première rangée, cela permet plus facilement de transposer sans changer de doigté. Et avec une cinquième rangée reproduisant la deuxième rangée on peut ainsi jouer toutes les mélodies sur les 12 demi-tons sans changer de doigté.

A gauche un ingénieux système avec des accords composés et une disposition géniale ::

a) soit le clavier BS (Basses Standard) international (ou Stradella) comportant 2 rangs de basses fondamentales avec strucure de quintes en montant (donc de quarte en descendant), et 4 rangs d'accords composés (maj, min, 7e, 7dim).
b) soit plus simple, le clavier BS français comportant 3 rangs de basses fondamentales (quintes en montant) et 3 rangs d'accords composés (maj, min, 7e)

Autre Avantage : sur 12 touches on a accès à 3 octaves.

Le clavier uniforme de Janko (1856-1919)
qui reprenait lui-même des propositions qui l'ont précédé, représente un solution fort intéressante qui n'a pas réussi à s'imposer à temps pour le piano mais qui demeure possible pour l'accordéon et facilement applicable pour les claviers percussifs, (zylophone, vibraphone etc ... )
Ce clavier est constitué de deux rangs de touches à intervalle de 1 ton (ou seconde majeur)
Comme on peut voir sur l’illustration, le troisième rang de touches est une copie du premier rang, les touches étant, bien sûr, égales dans les trois rangs.

Sur le Clavier Uniforme, on ne doit apprendre qu’un seul doigté pour chacune des 12 gammes :
Ce clavier est plus long que le système précedent ,, ce qui engendre des déplacements plus grands, donc peut être plus de difficultés d'éxecution ... ?
( Et la caisse est plus gande pour un même nombre d'octaves)
Par contre la troisième rangée est méaniquement la même que la première, ce qui doit simplifier la fabrication.


Alors que le clavier type piano favorise la gamme de Do (avec les touches blanches ), le Clavier uniforme est ainsi organisé pour que le doigté soit exactement le même dans les douze demi-tons, rendant possible l’avantage énorme de la transposition automatique.



Avantage : Chaque type d’accord "main droite" a sa propre position alors que sur le piano le doigté pour un type d’accord est souvent identique avec celui d’un autre type, ajoutant à la confusion.

Sur le clavier uniforme, l'empan (longueur) d'une octave est plus court que sur le clavier de piano mais plus large que sur le clavier chromatique qui, plus que tout autre, permet d'avoir une très large étendue sur un clavier relativement court.
Voici à la même échelle deux octaves sur le clavier de piano, le clavier uniforme (version touche et version boutons) et le clavier chromatique.